Le Vagabond
TITRE : Le Vagabond
AUTEUR : Jorge GONZALEZ
ILLUSTRATEUR : Carlos JORGE
EDITIONS : Caravelle Urbaine
Résumé
« Le Vagabond » inaugure la collection URBAINE, dont l'objectif est d'offrir à terme des portraits de villes et de vies citadines différentes du monde entier. Composée de one-shots, la collection s'adresse aux amateurs de graphismes dits « d'auteur » et de récits de vie forts. Ce premier album raconte une période décisive dans la vie d'un vagabond. Sans domicile fixe, Julius parcourt inlassablement les rubriques nécrologiques dans l'attente du décès de celui qui lui a volé sa femme et sa situation. Et voilà que soudainement, le hasard le rend témoin d'un complot qui se trame à l'encontre de cet homme qu'il désire voir mourir. Julius n'est cependant pas prêt à se laisser voler la seule chose qu'il lui reste : sa vengeance. Un véritable roman noir urbain, où l'on suit ce personnage déchu qui prépare patiemment sa revanche... dans l'ombre.
Mon avis
Le Vagabond. Rien que le titre est accrocheur, intriguant, curieux et mystérieux. La couverture ne fait qu’épaissir ce mystère d’autant plus avec cet aspect sombre qui s’en dégage.
Le récit est celui d’un homme torturé dont le passé semble le retenir et le rattraper en même temps. Un désir de vengeance apparaît mais ce sera une vengeance douce non préparée… Le protagoniste principal, Julius, ne parait pas mauvais. Ce n’est pas un tueur, un homme violent mais il a la rancune tenace. D’une certaine façon, il semblerait qu’il ait pour rôle de rappeler à Victor le trésor précieux qu’il possède au sein de son foyer, mais aussi les monstres qu’il a façonné en le dénigrant…
Cette Bande-dessinée peut être comparée à un roman noir sous forme d’images. L’intrigue est bien posée. Le lecteur a droit à des rebondissements étonnants. Quant au final, il donne à réfléchir sur la leçon à en tirer.
Concernant l’illustration, le dessin est fluide. Les détails sont concentrés seulement sur certains endroits, par exemple, une partie d’un corps ou une partie du visage. Les couleurs chaudes et froides se mêlent en harmonie. Cela me rappelle certaines toiles de peintres (mais j’avoue ne pas me souvenir lesquels) que j’ai pu observer dans un musée de Madrid il y a une quinzaine d’années. La pose des couleurs fait penser au pastel avec son imperfection de grain. La perspective ne reflète pas totalement la réalité comme si le chimérique était également présent (par exemple dans les courbes des corps).
Ce fut une jolie découverte tant par l’histoire que par le dessin.
EMPRUNTE A