Interview de Tsilla AUMIGNY
Bonjour,
Petit coucou du midi où je passe une semaine en famille.... mais je profite d'une pause à mon arrivée pour vous présenter une interview, celle de Tsilla Aumigny, auteur de Des Cendres dans les bulles. Voic les questions/réponses !
1 - Commençons par le commencement, c'est-à-dire les présentations. Dîtes nous en quelques mots qui vous êtes ?
Tsilla, vingt-trois ans. Je suis blond foncé cuivré, avec des yeux gris-vert-bleu-marron. Comme vous l'apprendra ma biographie, je suis jedi et bachelière de l'école de sorcellerie Poudlard. Je suis aussi merveilleusement belle et intelligente. En bref, je suis un idéal proche de la perfection ! La modestie est ma principale qualité.
2 – Comment vous est venu ce désir d’écrire ?
Je n'ai jamais eu le désir d'écrire, de peindre, de dessiner. Je suis hypersensible, hyperactive, je dirais qu'en fait je n'ai pas le désir d'écrire, je n'ai pas le choix. Mes émotions et mon imaginaire sont comme de l'eau bouillante dans ma tête, en permanence sous pression. Écrire permet de les déverser et de m'apaiser.
3 – Avez-vous un auteur référent ou une œuvre qui vous a particulièrement marqué ?
Beaucoup d'auteurs m'inspirent, de Klimt à Tim Burton en passant par Baudelaire. À l'intérieur de ce livre, j'ai dissimulé toutes les références qui m'ont marquée. C'est pour cette raison que j'évoque les MMORPG (le petit frère d'Elise), la madeleine de Proust (avec Elise et Alex), Bethoveen, Duras... J'ai même pris la liberté de copier une phrase de l'Amant en me l'appropriant (dans la description de la mère d'Emma). Je suis sûre, certaine même, que si l'on écoute la musique de mes paroles, on entendra les murmures des guitares endiablées d'AC/DC ou de Metallica. J'écris toujours sur une musique. Concernant ce livre-ci, une chanson, celle de Taylor Swift « I knew you were trouble », a particulièrement rythmé mes séances d'écriture. Elle correspondait parfaitement aux sentiments que je voulais évoquer. D'ailleurs le chapitre qui commence par « il était une fois... » est une traduction plus ou moins littérale du début de la chanson.
Concernant les personnages, ils sont restés tels que je les ai imaginé à quinze ans. J'ai imaginé le récit entre mes quinze et dix sept ans, je l'ai écrit entre vingt-et-un et vingt-deux ans. Seule Emma a connu l'influence du personnage de Brooke, des frères Scott. Durant la période de rédaction, j'ai voulu me plonger dans une série typiquement adolescente pour donner du crédit à mes personnages. Emma était déjà proche du personnage de Brooke, mais elle n'avait pas encore l'intention de devenir styliste ou journaliste (l'interprète de Brooke a fait des études de journalisme) avant que je ne voie la série.
Je dirais, pour conclure, que j'ai conçu ce livre comme un film, et plus exactement comme le film « Remember me ». J'ai choisi d'écrire un scénario agrémenté de descriptions, d'où son aspect épuré. J'avais envie que le lecteur se laisse porter par des sentiments, et non pas par une histoire.
Au fait, connaissez-vous Jérôme Hatt ? C'est pourtant le nom d'un lycée dans mon livre...
4 – Outre l’écriture d’un roman, avez-vous d’autres activités ? Et un autre projet d’écriture ?
Je suis professeur de français dans un collège de Perpignan, en remplacement. Je suis aussi professeur pour acadomia, et j'en suis plus que ravie. J'espère que cette collaboration a encore de beaux jours devant elle. Sinon, je suis bloggeuse littéraire (sur mon blog tsilla's univers et pour la gazette du Geek), et je fais du théâtre. Je suis aussi sensée être étudiante en master 2 et préparer un mémoire sur Kaamelott. Je pratique aussi les RPG sur forum, à défaut de le faire IRL (in the reel life, dans la vraie vie quoi).
J'ai au moins quatre projets littéraire sur le feu. Je ne m'arrête jamais. J'écris actuellement une parodie d'Harry Potter, un livre intitulé « Le jugement dernier » (le titre est susceptible de changer »), un autre d'héroïc-fantasy nommé « l'Iris et le Fer ». J'ai aussi écrit un recueil de poésies/nouvelle que je n'ai pas encore fini. Sinon j'ai des amis et une vie (si, si).
5 – Quel le genre littéraire vous attire le plus ?
Aucun. Je dévore tout et n'importe quoi, je suis livrophile et livrore.
6 – Préférez-vous les vertes prairies, les pistes enneigées ou les plages de sable chaud ?
Mon cœur balance entre le sable et les prairies. Mon habitation idéale se situerait sur une verte colline proche de la mer. En Irlande peut-être, ou sur la Terre du Milieu, qui sait ?
7 – Des cendres dans les Bulles met en avant l’amitié de trois jeunes femmes, l’inspiration est-elle venue d’un fait réel ? Une histoire personnelle ?
Je n'ai pas vécu le tiers de ce que je raconte dans cette histoire, même si, comme nombre de personne, j'ai perdu des amis en grandissant. Une très bonne chroniqueuse a d'ailleurs remarqué que la dispute finale n'avait pas d'objet et elle a raison. Dans mon expérience personnelle, j'ai pu remarquer que, quand on coupe les ponts avec une personne, c'est rarement pour des raisons valables. Souvent, on n'a pas su ou pas pu dépasser les émotions qui nous restent sur le cœur et qui nous blessent. À l'adolescence, c'est encore plus marquant, car c'est l'âge des premières amours, et des premières amitiés fortes et durables. On a envie que tout puisse durer pour toujours, alors qu'on a pas encore fini d'évoluer. Du moins, c'est mon ressenti sur cette période.
Dans ce livre, j'avais envie d'évoquer tout ça. Je présente mon livre comme traitant du thème du deuil à l'adolescence, mais en fait, c'est l'adolescence toute entière que je traite comme une période de deuil à travers l'histoire d'amitié de ces trois jeunes filles.
8 – Le fait que les trois jeunes filles aient en commun la perte d’un être cher, y a-t-il une raison particulière à cela ?
« Remember me » est le film qui m'a inspirée la relation entre ces jeunes filles. Dans ce film, Ally et Tyler, les protagonistes, se rapprochent suite à un pari. Le lien qui finit par les unir devient lui bien plus réel quand chacun d'eux se rend compte qu'ils souffrent de la disparition d'un être cher. J'ai aimé cette histoire, et surtout son final qui m'a surprise. J'ai apprécié l'idée qu'on pouvait construire une relation en surpassant tout ce qui nous a détruit profondément. Surtout, j'ai y vu un message d'espoir. Lorsque que quelqu'un vous a aimé et compris, vous pouvez tout surpasser, même la perte de cet être cher. Ce message est brut, fort, et j'avais envie qu'il figure dans mon livre.
9 – Quant au final, pourquoi s’être plus concentrée sur un des personnages ?
Je n'ai pas d'explication, dans ma tête, Emma ouvrait et refermait le livre. J'imagine qu'on pourrait éventuellement penser que j'ai voulu en faire une héroïne, mais non. L'histoire d'Emma n'est pas le fil conducteur du livre et des trois, son histoire est peut-être la moins développée finalement. J'avais d'ailleurs envisagé un premier prologue et une première fin qui eût été écrite par Danièle dans son journal intime, mais je me suis rendue compte que ce serait une erreur de le développer ainsi.
Je me suis surtout concentrée sur la rédemption, sur l'Amour. Ça aurait pu être Emma comme Elise ou Danièle, mais c'est Emma qui vivait une histoire d'amour significative ...
Le final a été modifié de nombreuses fois et au début je ne voulais pas qu'Emma seule y figure. Personne n'appréciait la première fin, alors j'ai ressorti ma première esquisse de ce final, écrite à dix-sept ans, illustrée par un dessin (que vous trouverez sur mon blog). J'ai laissé la plume glisser. Et voilà.
10 – Merci beaucoup pour votre gentillesse, la parole est à vous…
LONGUE VIE ET PROSPERITE ! <3
Merci beaucoup à Tsilla AUMIGNY pour sa gentillesse durant notre échange de mail. Cet auteur m'a fait une jolie proposition que j'ai accepté. Je vous en dirais un peu plus lors d'une prochaine chronique... Bonne lecture à tous !