Noire Neige

11 juillet 2016

TITRE : Noire Neige
AUTEUR : Nicolas SKINNER
EDITIONS : Nats Editions

Résumé

Un cataclysme a dévasté le royaume insulaire d'Isulgaar.
Trente-et-une années plus tard, le Nord de l'île prospère grâce à un nouveau roi autoritaire, alors que la famine guette le Sud, livré à lui-même. Entre eux, le centre de l'île est devenu une terre de pillards et de hors-la-loi.
Tandis qu'au Sud, la haine de ce roi qui les a délaissés attise les tensions et les velléités de conquête, au Nord se profile un complot machiavélique qui risque de bouleverser l'échiquier politique du royaume. Mais ni le Sud ni le Nord ne se doutent que l'apparition d'une mystérieuse neige noire pourrait bien marquer la renaissance d'Isulgaar... ou plonger l’île dans les ténèbres.

Mon avis

Je remercie Nats Editions pour ce Service Presse. J’ai vu ce livre en mai 2015 aux Imaginales et j’ai même pu échanger quelques mots avec l’auteur, mais mon portefeuille était à sec ! Aussi je suis ravie d’avoir pu découvrir ce roman de Dark Fantasy, écrit par une plume française, preuve encore une fois que ce genre de texte n’a pas l’exclusivité américaine !

La couverture du roman annonce de suite le thème de Dark Fantasy et met en valeur cette neige noire qui hante certains des personnages que le lecteur découvrira au fil de sa lecture. Comme souvent avec ce genre littéraire, il me faut plusieurs chapitres pour plonger dans le roman. Mais une fois happée, difficile de lâcher.

L’auteur a mis en place une intrigue et des personnages, le tout placé dans un univers bien maîtrisé et dont on souhaite en savoir plus. J’ai notamment apprécié l’absence de certains éléments sortant de l’imaginaire (je pense par exemple aux Orques ou autres créatures de Fantasy). On est dans un monde humain ayant un passé et un présent douloureux.

Le lecteur suit le récit par le biais de plusieurs personnages menant l’intrigue. Le roi Warkhan règne sur une île, Isulgaar, ayant subi un cataclysme. Il vit dans le Norwal, région du Nord, qui, même si elle n’est pas immensément riche, s’en sort plutôt bien comparée à celle du Sud. Le lecteur est témoin de ses doutes et de ce qu’il se passe autour de lui, notamment grâce à d’autres personnages tels que le chambellan Malvor ou Hégos, l’inquisiteur. En parallèle, on découvre ce qu’il se passe dans le sud de l’île, l’Austriem, avec Asphodel, le forgeron, qui sera à l’initiative du départ de la quasi-totalité de sa phratrie vers le Nord afin de défier le roi qui les a oubliés. Le lecteur observera des personnages parfois fourbes, prêt à tout pour le pouvoir. Les pertes sont lourdes et parfois douloureuses mais certains voiles se lèvent et la fin prend une tournure qui annonce une suite tout aussi riche en rebondissements notamment avec cette neige noire qui ne dévoille pas tous ses secrets !

La plume est explicite dans les faits, les descriptions sont précises sans être trop lourdes (ce qui peut être le cas dans ce genre littéraire) et je me suis attachée à certains personnages au point que quelquefois, je fus attristée de leur fin ! Noire Neige fut une excellente lecture et je suis très curieuse de découvrir la suite qui devrait paraître cette année !!

Extrait
« Chers amis, ce jour est un grand jour. Il est le jour qui verra poindre l’aube du renouveau de notre phratrie. Il est le jour qui met derrière nous nos craintes injustifiées d’un futur incertain, afin de nous montrer la direction d’un avenir dont il ne tient qu’à nous qu’il soit prometteur. »
Asphodel se tenait sur une grosse barrique en bois, au milieu de la cour de l’école austriemienne, remplie de tous les habitants. Le lieu étant trop petit pour contenir tout le monde, les gens débordaient dans la rue attenante et dans la prairie derrière l’école. Asphodel avait tenu à faire le discours à cet endroit, car c’était ici que les conseils se déroulaient, et faire cela dans le bâtiment tenu par Shaäl constituait un hommage déguisé au vieil homme et à son statut.
Il s’agissait effectivement d’un grand jour dans l’histoire de l’Austriem : c’était le jour du départ pour l’exode.