Café Littéraire : Le bonheur de raconter...

28 mai 2014

12h00 : Je reste au Mirror Magic 2 pour la suite des festivités et me place à la table d’une des petites alcôves qui dominent de quelques centimètres le centre du chapiteau. Hervé Jubert, Cassandra O’Donnell, Michel Robert, Roger Martin et Valérie Lawson qui mènera le débat, s’installent face à une vingtaine de personnes venues les écouter.

Présentation des auteurs présents :

Hervé Jubert est un écrivain français né le 5 mars 1970 à Reims. Après quatre romans d'anticipation et d'aventures publiés chez J'ai Lu, il passe à la vitesse supérieure en signant deux trilogies et un one shot. Parmi ses oeuvres, on retrouve : Le Roi sans visage, La Fête électrique, Le Virus de décembre, Les Aventures de Pierre Pèlerin, Deep fighter, La trilogie Morgenstern, La trilogie Blanche, Alexandre le Grand, Le Palais des Mirages, La Face cachée du poisson-lune, La catch-a-team, Vagabonde, La Règle de Seth, Le pré aux clercs, Le Don des larmes, MONSTRE.

Cassandra O'Donnell est une romancière française originaire de Lille. Réalisatrice de documentaires et de reportages, elle décide de prendre son pseudonyme actuel pour créer la saga Rebecca Kean en 2011. Ses oeuvres sont toutes des séries : Rebecca Kean (5 tomes actuels), Les Soeurs Charbrey, Les enfants de Malenfer.

Michel Robert est un ancien handballeur professionnel et un écrivain français né en 1964. Il doit sa plume alerte et son sens aigu du récit à une passion de toujours pour la fantasy et le roman noir. Sa bibliographie comporte trois séries : La Malerune, L'Agent des ombres et La Fille des Clans ; et un roman, Les Quatre Mousquetaires...et plus si affinités.

Roger Martin est un écrivain et un homme politique français, né le 19 février 1950 à Ronchin (Nord). Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages et de plusieurs centaines d’articles dans divers journaux et magazines. Parmi ses ouvrages, on retrouve : KKK (sous le pseudonyme de Kenneth Ryan), Skinheads, Jusqu’à ce que mort s’ensuive, Dernier convoi pour Buchenwald, Les Ombres de la nuit, Les Cagoules de la terreur, ...

Sujet : Le bonheur de raconter… La passion du roman !

Chaque auteur va y aller de sa petite phrase pour débuter ce café littéraire.

Pour Hervé Jubert, « si ce n’est pas un plaisir, on ne le fait pas. » Cassandra O’Donnell rajoute : « on est des conteurs ». Les auteurs sont là pour raconter des histoires. Le principal défi est dans la capacité ou non d’amener le lecteur. Michel Robert se considère plus égoïste : « si j’écris c’est avant tout pour moi », pour développer ce qu’il ne trouvait pas dans le domaine du fantasy. Roger Martin est un auteur de romans noirs et se sent un peu comme un extra-terrestre au milieu des auteurs de fantasy : « ma passion c’est d’essayer de faire partager à des gens des faits méconnus. »

Le bonheur de raconter dans le fantasy se traduit pour Hervé Jubert de tirer du réel ce qui est merveilleux et d’en faire une histoire. Chez Michel Robert, c’est le cycle qui est important. Grace à lui, on peut faire durer des personnages sur la durée. « Je nourris l’imaginaire avec le réel. » Cassandra O’Donnel use de la même inspiration. L’Urban Fantasy se passe dans les villes, de nos jours, mais les règles sont réinventées.

Est-ce que le roman est le moyen d’expression le plus libre ? Pourquoi le roman ou la série ?

Michel Robert : « écrire une nouvelle est très intéressant mais on est moins libre que dans un roman. »

Cassandra O’Donnel considère qu’il y a plus de contraintes quand on fait une saga afin que ça soit cohérent. Le but est d’entrainer le lecteur dans un monde imaginaire qui soit logique. « Le lecteur doit y croire ! »

Quels rapports avez-vous avec le lecteur ?

Hervé Jubert arrive à rencontrer ses lecteurs via le numérique, les blogs et autres communautés. « Plus ils aiment, plus ils sont exigeants ! », plaisante Michel Robert. « Quand on veut tuer un personnage, c’est compliqué », ajoute Cassandra O’Donnel qui a dû abandonner une de ses idées à cause de la réaction de nombre de ses fans. « J’ai des contacts avec les lecteurs » intervint à son tour Roger Martin dont les histoires sont tirées de faits réels. Il a reçu des remerciements, des demandes de renseignements mais aussi des insultes ou des menaces. « On est à un époque où le lecteur peut contacter l’auteur. Et c’est réconfortant ! »